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La valorisation des déchets verts sur les plateformes de compostage

La technique utilisée pour le compostage des déchets verts est appelée "Végéterre".
Ce processus lent rend possible le mélange des essences végétales et permet ainsi l'obtention d'un compost de qualité.

Le fonctionnement de la filière broyage/compostage peut se diviser en cinq étapes :

 

Les véhicules de collecte passent sur le pont-bascule où s'effectue la pesée. Les chauffeurs doivent attendre les consignes du responsable d'exploitation qui contrôle la qualité des déchets.
Si le chargement est conforme, il est déversé sur une plateforme. La durée de stockage des déchets verts acceptés varie selon la fréquence des broyages et l'importance des apports.

Le mélange des différents produits s'effectue à l'aide du chargeur sur l'aire de réception ainsi qu'à l'intérieur de la trémie d'alimentation du broyeur.
Les tas de végétaux sont remués pour homogénéiser l'ensemble et effectuer un pré-mélange des déchets, et un décompactage. Ces manipulations évitent des bourrages au niveau du broyeur et facilitent le tri et l'élimination des indésirables. Les règles régissant les mélanges optimaux sont surtout dictées par le rapport C/N (carbone/azote) des végétaux. Il s'agit de fournir aux micro-organismes un substrat organique présentant un certain équilibre au niveau de ses deux éléments principaux.
Le broyage est le terme qui désigne le processus de réduction de la taille moyenne des particules. Lorsque les apports sont importants, cette opération est effectuée quotidiennement.
Il réduit le foisonnement des déchets verts tout en augmentant la surface de contact des particules avec les micro-organismes. Son rôle est donc de préparer physiquement les végétaux pour le compostage par lacération/déchiquetage.

Les déchets végétaux broyés sont disposés en andains (tas d'une hauteur de 3 mètres maximum) par couches successives pour subir une fermentation active.
Les andains doivent impérativement être de structure homogène et dimensionnés de façon optimale pour la fermentation.

La fermentation et la maturation durent de 6 à 8 mois. La prolifération des micro-organismes lors de ces étapes permet l'hygiénisation du matériau et la production de colloïdes humides. Un andain est hygiénisé quand sa température a atteint un minimum de 60°C pendant quatre jours consécutifs.
Les andains sont par ailleurs régulièrement retournés et arrosés. Pendant la phase de fermentation, des agents contrôlent l'humidité, la température ainsi que les conditions d'aération du produit.
La fermentation se traduit par une réduction massique (40 à 60%) et volumique (30 à 50%) du tas de compost.

En fin de maturation, le compost brut présente une granulométrie très hétérogène. De ce fait, il est affiné en vue de sa commercialisation.
Cet affinage passe par un ou deux criblages successifs du compost brut au travers de tamis tournants de 40, 20 ou 10 mm.
Ce criblage sépare la biomasse, le compost, et le refus d'affinage. Le refus d'affinage, appelé aussi " mulsh", est réintroduit dans la chaîne de compostage au stade du broyage.
Le produit fini est ensuite stocké. Pour sa commercialisation, il peut être proposé dans deux configurations : en sacs de 50 litres destinés à l'usage des particuliers ou en vrac pour les usages professionnels (paysagistes…). Le reste est utilisé en amendement vers le milieu agricole.