Hier …
Dans les années 70, le Service Exploitation de l’usine d’incinération du Val D’Eauplet confiait à la société HIVET puis, dès 1979 au transporteur PRUNIER, la charge de ramasser à la pelle manuelle ou mécanique les cendres sortant du process industriel d’alors. Celles-ci étaient soient directement vendues sur site à des entrepreneurs de Travaux Publics, soient chargées dans des camions et livrées aux agriculteurs qui en faisaient l’usage d’un matériau résistant pour consolider des voies stables en milieu rural. Le cas échéant, l’exutoire du mâchefer était déversé dans une décharge en haut de la côte de Bonsecours à Rouen.
Aujourd’hui … et demain …
Ce sont quelques 72 000 tonnes de mâchefer issu de l’incinération des ordures ménagères qui sont valorisées. Les utilisations les plus répandues sont en tant que remblai ou sous-couche routière. D’ailleurs, VALENSEINE commercialise ce produit auprès des entreprises de Travaux Publics.
Parallèlement, un partenariat entre le SMÉDAR et EPROAD – laboratoire de recherche dépendant de l’Université Jules Verne d’Amiens – vise à réaliser une étude scientifique sur l’accélération de la carbonatation. En effet, actuellement un temps de stockage de 3 mois est nécessaire à l’air libre afin que cette réaction chimique se produise et permette au mâchefer de se stabiliser et de maturer. Un autre aspect du travail est de réfléchir à une augmentation de la captation des matériaux ferreux et non-ferreux pouvant être valorisés.
Pour l’avenir, une autre idée de travail en collaboration avec ce laboratoire consiste en la recherche de procédés pour intégrer du mâchefer de bonne qualité à du ciment et fabriquer des matériaux servant de revêtement routier tels que des pavés.
Rappel réglementaire …
Ce n’est qu’en 1992 qu’une loi relative à l’élimination des déchets est votée et en 1994 qu’une circulaire ministérielle imposeront le traitement et l’élimination des mâchefers d'incinération d’ordures ménagères.
Les professionnels du traitement des MIOM réunis en association ANGM – www.angm.fr - prônent la sortie du statut de déchet pour le mâchefer afin qu’il devienne une matière secondaire utilisée sans a priori par les entreprises des TP et BTP.