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Pavillon Perret

Propriété du SMEDAR, le Pavillon Perret se situe sur le site de l’écopôle VESTA. Il abrite aujourd’hui une partie des archives de la collectivité. Il est le seul vestige de l’époque des Chantiers Navals de Normandie. Construit en 1922 par l’architecte Auguste Perret, connu notamment pour ses réalisations au Havre (le secteur reconstruit par Auguste Perret est aujourd’hui classé au patrimoine mondial de l’UNESCO), ce pavillon était composé de deux maisons jumelées, destinées aux contremaîtres de l’usine de la Société Maritime des Pétroles, créée cette même année. Il est lui-même inscrit à l’inventaire supplémentaire des monuments historiques depuis 1996.

Une construction Perret atypique… et pas unique…
 
Si ce pavillon est typique de l’architecture d’Auguste Perret par l’usage du béton armé pour la charpente, des escaliers de distribution, des murs extérieurs et par sa toiture plate, il présente néanmoins quelques spécificités. En effet, le silex est employé pour le soubassement et la brique pleine pour les murs intérieurs.
 
Outre ce pavillon, une deuxième construction fut aussi réalisée, sur le même modèle. Destinée cette fois au Directeur de l’usine, elle était quasiment en tous points similaire dans sa construction et son agencement intérieur à une exception près : celle-ci fut dotée d’une cave.
 
En 1925 et 1926, ces maisons ont fait l’objet de publications dans deux revues spécialisées de l’époque, « L’Architecture Vivante » et « Construction Moderne », en raison de leur caractère remarquable.
 
… dotée d’un jardin
 
Le Pavillon Perret, c’est à dire les maisons des contremaitres, était doté d’un jardin relativement spacieux, situé du côté de l’actuel parking de l’Unité de logistique et de maintenance. Ce jardin était arboré et entouré d’une clôture faite d’un muret en silex surmonté de grilles en fer forgé.
 
Le témoin de presque un siècle d’histoire
 
Après la disparition de la société des pétroles, incendiée le 9 juin 1940 avant l’arrivée de l’armée allemande, les maisons de contremaitres furent rattachées aux Chantiers Navals de Normandie. Incendié à son tour, le pavillon fit l’objet d’une restauration complète par le SMEDAR. Différents services ont ensuite occupé ce bâtiment. Le premier fut l’Observatoire du Déchet. Il a aussi été le siège de l’association « Patrimoine et Mémoire des Chantiers de Normandie ».